Études de cas
Un incendie considérable s'est produit dans un hôtel de luxe situé dans l'atoll le plus septentrional de l'archipel des Maldives. L'incendie s'est déclaré dans un local technique et a interrompu l'approvisionnement en eau et en électricité de l'île. L'hôtel a dû fermer à deux reprises. Une première fois pour effectuer des réparations temporaires durant les mois de décembre et de janvier, entraînant une perte lors du pic d'activité de Noël et du Nouvel An. La seconde phase de réparation visant une remise en état permanente était initialement prévue pendant la saison creuse, mais en raison d'un retard dans la fabrication du tableau électrique et de problèmes logistiques, elle a dû être reportée au début de la haute saison, occasionnant un taux d'occupation moindre.
Un différend oppose l'assuré à l'expert et au comptable désignés par le cédant quant au montant du litige. Nous avons été désignés par la société de réassurance en traité du cédant basée à Singapour afin d'examiner les estimations relatives à la perte d'exploitation établies par les représentants de l'assuré, celles établies par l'expert et le comptable du cédant local, et celles établies par l'expert indépendant désigné par le réassureur principal à Dubaï. Nous avons également émis un avis sur la valeur réelle de la perte.
Nous avons consulté les données STR utilisées pour évaluer et comparer les performances de l'établissement à celles de son groupe de référence. Cela s'est avéré particulièrement utile dans le cas présent, car elles montraient les tendances avant et après la pandémie de COVID-19 et ont permis d'établir le chiffre d'affaires probable de l'établissement en question si les dommages causés par l'incendie n'avaient pas eu lieu.
Nous avons analysé l'historique des performances de l'établissement par rapport à ses concurrents, des complexes hôteliers de luxe haut de gamme, et suivi son taux d'occupation et son TJM depuis 2019. Nous avons également recueilli des données sur le tourisme aux Maldives, qui ont confirmé les hypothèses de l'assuré selon lesquelles le taux d'occupation aurait probablement augmenté assez rapidement en l'absence d'incendie. En outre, nous avons examiné l'étude de l'assuré concernant les réservations directes par rapport aux réservations effectuées via des agents, l'ensemble semblant avoir été affecté par l'incendie, même après la réparation des dommages. Nous avons remis en question certaines des hypothèses formulées par l'expert et le comptable de l'assureur local sur la base des faits découverts au cours de notre examen et nous avons convenu du taux d'occupation, des tarifs et des gains avec les comptables de l'assuré et l'expert indépendant du réassureur en prévision d'un accord.
Daniel Thorpe
Vice-président directeur
Comptabilité judiciaire - Services d'assurance
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