Études de cas

Interruption d'activité d'une raffinerie de pétrole

J.S. Held publie ses perspectives sur les risques et les opportunités qui devraient avoir un impact sur les entreprises en 2025

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Contexte

Une raffinerie de pétrole du sud-ouest des États-Unis a été victime d'un grave incendie provoquant l'arrêt, pendant plus de six mois, de son Ultra Reformer (UU3), qui transformait le naphta en un reformat à indice d'octane élevé utilisé comme base pour l'essence, l'hydrogène et le gaz de pétrole liquéfié. L'UU3 constituait une source de revenus essentielle pour la raffinerie et, sans elle, cette dernière était obligée de vendre le naphta à un prix représentant 60 à 70 % du prix de l'essence.

À la suite de l'incendie et des pertes subséquentes, la société assurée a présenté une demande d'indemnisation pour perte d'exploitation d'un montant supérieur à 500 millions de dollars. Les experts en comptabilité judiciaire de J.S. Held ont été engagés par l'assureur pour analyser la demande d'indemnisation et les pertes déclarées par la raffinerie.

Nos conseils

Après avoir examiné les données de la raffinerie, les experts de J.S. Held ont estimé que les pertes représentaient un montant inférieur de plus de 100 millions de dollars à celui indiqué dans le dossier de demande d'indemnisation. La principale différence concernait la prévision des recettes habituelles, la première et la plus importante mesure dans les sinistres liés aux pertes d'exploitation, qui évalue ce qu'auraient été les rentrées d'argent si le sinistre n'avait pas eu lieu. Les raffineries ne dépendent pas de budgets, mais elles sont pilotées par des modèles de programmation linéaire (PL). Ces modèles sont exécutés au début de chaque mois, lorsque la raffinerie projette les entrées (brut) et les sorties (produits commercialisables), ce qui permet aux planificateurs d'identifier le mélange optimal de pétrole brut à traiter et de produits à fabriquer en fonction de la demande du marché et des contraintes de l'unité. Par définition, un modèle PL va surévaluer les recettes « en l'absence de sinistre » au cours d'un mois donné. La demande d'indemnisation de l'assuré était basée sur le modèle PL qui représentait ses prévisions de recettes normales.

L'équipe de J.S. Held a examiné plusieurs mois « stables » antérieurs à l'incendie, au cours desquels la raffinerie fonctionnait au maximum de sa capacité et sans problème opérationnel, pour établir une projection de l'écart par rapport au modèle PL. La méthode employée, appelée « back-casting » (planification à rebours), a révélé un écart défavorable sur la base de l'analyse, qui a permis de revoir à la baisse les pertes déclarées de près de 100 millions de dollars.

L'assuré a contesté l'approche et les conclusions des experts. Il a présenté un élément majeur indiquant que le back-casting n'était pas solide. En premier lieu, au cours de l'année qui a suivi notre période de référence, la raffinerie a réalisé des travaux de modernisation d'un montant d'1 milliard de dollars, qui ont permis d'améliorer l'efficacité de l'usine. Nos experts ont reconnu que les performances de l'usine se seraient renforcées à la suite de ces améliorations ; cependant, à la lumière de l'expérience que nous avons acquise auprès d'autres raffineries, nous sommes convaincus que celle-ci n'atteindrait pas encore une optimisation à 100 % du modèle PL.

Nous avons présenté notre solution au réseau d'assurance : les options étaient les suivantes : A) attendre trois mois après le sinistre pour mesurer la performance après la mise à niveau, ou B) négocier un règlement de l'écart défavorable projeté. Le réseau d'assurance et l'assuré ont opté pour cette dernière solution et ont conclu un accord dans une fourchette acceptable pour les deux parties, assurés et assureurs.

L'équipe de comptabilité judiciaire de J.S. Held, ainsi que l'expert indépendant, ont gagné le respect de l'assuré grâce à notre reconnaissance de ses activités, à notre rapidité à fournir des mesures mensuelles pour les avances et à notre volonté d'adopter une approche raisonnable de l'évaluation des pertes. Sans ce respect mutuel, le dossier serait probablement resté ouvert beaucoup plus longtemps et aurait pu faire l'objet d'un litige.

Personne de contact :

Peter Hagen, CPA, CFF
Vice-président directeur
Comptabilité judiciaire - Services d'assurance
+1 972 980 5063
[e-mail protégé]

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