Études de cas
L'une des locataires d'un appartement situé dans une résidence a été victime de brûlures sur les jambes et les pieds dues à la chute sur le sol d'huile chaude contenue dans une poêle alors qu'elle cuisinait. Celle-ci a affirmé que la poêle avait glissé de la plaque de cuisson en raison d'une installation non conforme réalisée lors de l'entretien effectué par la société de gérance peu de temps avant l'incident. Elle a également déclaré qu'elle faisait la vaisselle à proximité de la cuisinière lorsque la poêle est tombée au sol.
Les experts de J.S. Held ont inspecté la cuisinière installée dans l'appartement de la plaignante, ont relevé les inclinaisons de la cuisinière existante et ont ensuite placé une autre cuisinière modèle selon les mêmes inclinaisons. Nous avons ensuite utilisé une application de photogrammétrie sur site appelée Digital Reverse Camera Projection (DRCP) pour disposer différents éléments de la cuisinière modèle, notamment un serpentin de chauffage, un bac récepteur et un anneau de garniture, au même endroit et dans la même orientation selon les photos prises après l'incident et dont la plaignante considérait comme représentatives du moment des faits. Une fois les éléments de la cuisinière modèle disposés et orientés de manière à correspondre aux photos fournies, nous avons mis le récit de la plaignante à l'épreuve en cuisinant le même plat et en respectant le minutage et les quantités indiqués par la plaignante. Le test a été filmé, faisant preuve que la poêle ne glissait pas du brûleur et ne tombait pas sur le sol. Nous avons également développé une méthode afin de définir l'angle que le brûleur et la poêle devraient avoir pour que la poêle glisse du brûleur. Le même plat a été cuisiné et l'angle du brûleur a été augmenté jusqu'à ce que la poêle glisse du brûleur. Les enregistrements vidéo de ces tests effectués à l'aide d'un rapporteur numérique ont révélé qu'un angle beaucoup plus important était nécessaire pour que cela se produise et qu'à ce type d'angle, il serait improbable, voire impossible, de cuisiner ou même de placer la poêle sur le brûleur.
Une optimisation des photos et une analyse des dates mentionnées ont été effectuées pour comparer les photos fournies par la plaignante, prises peu de temps après l'incident, et celles prises par le technicien de maintenance plusieurs mois après l'incident. Cette analyse a montré que la cuisinière avait été utilisée durant cette période et que les éléments de chauffe avaient été manipulés et placés de manière différente et inappropriée entre ces deux dates. Ces preuves ont également mis en évidence des incohérences dans le récit de la plaignante, qui affirmait qu'elle ne savait pas comment installer, nettoyer ou remplacer ces éléments et que la cuisinière n'avait pas été utilisée pendant cette période car elle la considérait comme trop dangereuse. Le dossier a été réglé peu de temps après la présentation de nos analyses et de nos supports visuels.
Toby Terpstra, AAS
Analyste principal en visualisation
Service de reconstitution d'accidents
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