J.S. Held publie ses perspectives sur les risques et les opportunités qui devraient avoir un impact sur les organisations en 2025
En savoir plusPour 2025, l'orientation principale recommandée aux entreprises à l'échelle mondiale est l'adaptation, motivée par les transitions politiques, les avancées technologiques, l'évolution des risques opérationnels, les changements réglementaires prévus et l'évolution de la conjoncture économique.
Grâce à notre travail de conseil auprès d'entreprises nommées dans le classement Fortune 100, de cabinets d'avocats inscrits au palmarès Global 200, de compagnies d'assurance de premier plan, d'institutions financières et d'agences gouvernementales et à notre compréhension de certains des sujets les plus importants, ainsi que des facteurs externes susceptibles d'influencer les entreprises, nous avons rassemblé des informations pertinentes afin d'aider nos clients à faire face aux risques et à tirer parti des opportunités émergentes au cours de l'année à venir.
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En offrant davantage de visibilité sur ces thèmes et sur les risques et opportunités qui y sont associés, nous travaillerons en partenariat avec nos clients afin d'anticiper, de s'adapter et de progresser au cours de l'année 2025. Si vous avez des questions ou si vous souhaitez discuter plus en détail du rapport, envoyez un e-mail à l'adresse [e-mail protégé]«
Le développement durable reste un sujet d'actualité dans le monde entier. Alors que de nombreux pays instaurent des cadres supplémentaires pour mieux prendre en compte le développement durable, d'autres, notamment les États-Unis, tardent à s'en préoccuper ou font même marche arrière. En passant en revue les réglementations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) appliquées dans différentes régions du monde, nous constatons que les nouvelles réglementations ESG génèrent un contexte difficile pour les entreprises et les organisations. En effet, des exigences contradictoires liées à la conformité entrent en vigueur.
Une grande incertitude pèse sur les entreprises multinationales qui vendent sur le marché européen, en raison de la directive européenne sur le devoir de diligence des entreprises en termes de durabilité (CS3D). Adoptée en 2024, la CS3D exige des entreprises européennes et non européennes qu'elles fassent preuve de vigilance afin d'identifier et de prévenir les incidences négatives sur les droits de l'homme et sur la protection de l'environnement dans le cadre de leurs activités et de leur chaîne d'approvisionnement. Les conflits entre les exigences de reporting et de divulgation relatives au climat dans les différents pays restent l'un des défis les plus importants auxquels sont confrontées les entreprises aujourd'hui.
Parallèlement, aux États-Unis, le terme « ESG » lui-même est devenu controversé, conduisant de nombreuses personnes à se référer de manière plus générale au développement durable et à évoquer les critères ESG en tant qu'élément de reporting des efforts déployés dans un cadre plus vaste. Plusieurs États américains ont imposé des critères ESG, notamment l'analyse des risques climatiques, pour les décisions d'investissement dans les fonds de retraite liés à l'État, tandis que d'autres États se sont opposés à de telles considérations ESG. Néanmoins, les entreprises devront rester attentives à leurs pratiques globales en matière de développement durable car, dans de nombreux pays, certains permis ne peuvent être obtenus sans tenir compte de l'impact sur l'environnement. Avec l'arrivée de la deuxième présidence de Trump, les directives sur la justice environnementale mises en place par le gouvernement Biden seront les premières à être supprimées, de même que les subventions et les crédits d'impôt promulgués en faveur de la durabilité.
Les entreprises peuvent également s'attendre à un contrôle judiciaire plus approfondi à la suite de récents avis formulés par la Cour suprême, tels que l'arrêt Loper Bright, qui a porté atteinte au pouvoir des organismes de définir la conformité ou la non-conformité aux réglementations. Ce verdict rendra plus probables les contestations des programmes de développement durable et autres programmes réglementaires de conformité environnementale.
Analyse de la directive sur le devoir de diligence des entreprises en matière de durabilité (CS3D)
La CS3D s'applique à trois grandes catégories :
Les entreprises doivent appliquer leurs politiques de devoir de diligence en matière d'ESG aux partenaires commerciaux directs et indirects suivants de leur chaîne d'approvisionnement :
Les entreprises doivent se mettre en conformité en commençant par leur entité la plus importante en 2027, et en poursuivant au cours des deux années suivantes avec les autres entités :
Règles de lutte contre le greenwashing et le greenhushing à surveiller
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L'importance de la chaîne d'approvisionnement mondiale n'a jamais été aussi évidente depuis que la pandémie de COVID-19 a entraîné des pénuries de produits dans le monde entier et fait grimper les prix et l'inflation en flèche.
Les perturbations de la chaîne d'approvisionnement sont devenues monnaie courante et sont imputables à toute une série d'événements, ainsi qu'à la situation actuelle, notamment le changement climatique, les catastrophes naturelles, les cyberattaques, la fraude ou l'instabilité géopolitique, tels que le conflit au Moyen-Orient ou la guerre entre la Russie et l'Ukraine. L'époque où les entreprises pouvaient rejeter les problèmes de production sur leurs fournisseurs et ne pas en assumer la responsabilité est révolue. La mondialisation croissante et l'interconnectivité des entreprises rendent ces dernières et leur chaîne d'approvisionnement plus vulnérables, qu'il s'agisse d'incidents de cybersécurité dus à la prolifération de l'utilisation d'Internet ou de pénuries de matières premières.
En outre, les clients exigent de savoir d'où viennent les produits d'une entreprise, comment ils sont approvisionnés, comment ils sont fabriqués et si une partie du processus a un effet néfaste sur les personnes ou l'environnement. Les gouvernements ont réagi en promulguant de nouvelles règles et réglementations, ou en appliquant les anciennes, afin de garantir que la responsabilité de la chaîne d'approvisionnement soit une priorité absolue pour les entreprises de l'ensemble des secteurs. Cela se vérifie particulièrement au sein de l'Union européenne, où chaque État membre a adopté une législation et des règles en matière de protection.
À mesure que les consommateurs, les gouvernements et les entreprises constatent les conséquences des risques relatifs à la chaîne d'approvisionnement, la transparence et le devoir de diligence deviendront de plus en plus essentiels à la structure de conformité interne des entreprises mondiales. L'adoption et l'application plus stricte de lois axées sur les problématiques de développement durable ont renforcé l'obligation pour les entreprises d'examiner les sources et les actions de leurs fournisseurs et leur impact sur l'ensemble de la chaîne de valeur.
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Alors que le secteur des cryptomonnaies est encore relativement jeune, son adoption par divers secteurs économiques et l'évolution de la technologie elle-même se développe, parallèlement à la tokenisation des actifs, aux contrats intelligents alimentés par l'IA et à la finance décentralisée (DeFi) qui deviennent plus accessibles aux clients. Cependant, l'engouement autour des cryptomonnaies et les débouchés qui en découlent exacerbent les inquiétudes quant à leur sécurité, leur volatilité et leur contrôle réglementaire.
Dans l'ensemble des secteurs, les entreprises envisagent d'utiliser les cryptomonnaies pour prendre l'avantage. Même l'industrie du jeu a investi l'espace crypto avec des services interconnectés offrant des jeux « Play-to-Earn ». L'anonymat est un élément essentiel du risque et du succès des cryptomonnaies. Le concept de connaissance du client (« Know Your Customer ») sur les plateformes centralisées est toujours nécessaire, mais l'anonymat attire certains participants, qui souhaitent effectuer des transactions d'égal à égal, sans tierce partie, vers les plateformes DeFi. L'anonymat incite également les criminels à utiliser les monnaies virtuelles pour mener des activités illégales et dissimuler leurs profits. Parmi les autres préoccupations des gouvernements figurent les faillites de sociétés de cryptoactifs et la faillite de la place de marché de cryptomonnaies FTX en 2022.
Aux États-Unis, avec le nouveau gouvernement Trump positionné en faveur des cryptomonnaies, il est à prévoir un changement par rapport aux politiques restrictives précédemment appliquées par la Securities and Exchange Commission. Nombreux sont ceux qui espèrent une remise à zéro de la réglementation, ainsi qu'une réglementation mieux définie qui stimulerait l'innovation et contribuerait au développement des entreprises. L'UE est allée plus loin dans la réglementation des cryptomonnaies, en adoptant des règles sur le transfert des cryptomonnaies avec pour objectif de lutter contre le blanchiment d'argent. Le règlement européen sur les marchés de cryptoactifs (MiCA) exige que toute société émettant ou négociant des cryptomonnaies obtienne une licence. À compter de 2026, le règlement MiCA exigera également des fournisseurs de services de cryptoactifs qu'ils collectent des informations sur l'expéditeur et le bénéficiaire des transferts. Au Royaume-Uni, toute entreprise proposant des cryptomonnaies doit disposer de l'autorisation de la Financial Conduct Authority. La Chine a purement et simplement interdit l'échange et le minage de cryptomonnaies, tandis que le Japon et le Canada exigent que les sociétés de cryptoactifs s'enregistrent auprès de leur gouvernement et respectent les lois contre le blanchiment d'argent. Cela étant dit, les risques et les incertitudes juridiques sont nombreux, car les cryptomonnaies sont classées différemment selon l'organisme de réglementation.
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L'intelligence artificielle (IA) a été présentée comme la réponse à de nombreux enjeux commerciaux. Cependant, l'IA, ainsi que l'apprentissage automatique et les grands modèles de langage (LLM), reste confrontée à des défis techniques et réglementaires au fur et à mesure de l'évolution de la technologie. Les cybercriminels utilisent l'IA pour relayer de fausses informations sous forme de vidéos, de textes et de fichiers audio, concevoir des e-mails d'hameçonnage particulièrement crédibles, contourner les mesures de sécurité et automatiser les activités malveillantes, ce qui suscite des inquiétudes en matière de sécurité nationale et internationale. Les entreprises mettent au point leurs propres modèles d'IA générative (GenAI) pour améliorer leur efficacité et leur rentabilité. Cependant, les algorithmes de l'IA générative nécessitent d'énormes quantités de données pour entraîner le système, ce qui implique l'utilisation de vastes ensembles de données provenant de diverses sources et qui pose des problèmes en matière de confidentialité et de droits d'auteur.
En guise de réponse, les gouvernements proposent ou adoptent de nouvelles lois et réglementations pour prévenir ou atténuer les dommages que l'utilisation de l'IA est susceptible d'entraîner. À titre d'exemple, en Europe, de nouvelles réglementations sont conçues pour protéger les droits fondamentaux, notamment la confidentialité des informations personnelles des consommateurs, ainsi que d'autres problématiques qui ont trait à la justice et à l'éthique. Bien que cela puisse pénaliser ces pays sur le plan de la concurrence en raison de l'augmentation de la charge de travail des entreprises en termes de reporting, ces mesures précisent également les obligations et réduisent le fardeau que représente l'harmonisation de règles différentes. Malgré ces problématiques, les entreprises qui cherchent à mettre en place un cadre pour l'IA doivent comprendre que plus de données sont synonymes de plus de risques, et que des protocoles de risque appropriés doivent être instaurés pour contribuer à garantir la confidentialité, la sécurité et la prise en compte des politiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) plus larges de chaque organisation.
La loi européenne sur l'intelligence artificielle classe l'IA en fonction des risques qu'elle présente
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Les cyberincidents tels que l'attaque subie par Change Healthcare en 2024, qui a compromis les informations personnelles de plus de 100 millions de personnes, mettent en évidence la nature évolutive des cybermenaces qui deviennent de plus en plus des défis de gestion des risques induits par les nouvelles technologies, dont l'IA. De tels incidents peuvent interrompre les activités, déclencher des enquêtes réglementaires et entraîner des coûts financiers importants. Ils conduisent souvent à une augmentation des demandes d'indemnisation, des procédures judiciaires entre les parties concernées et peuvent même donner lieu à d'autres problèmes tels que la fraude. L'affaire Change Healthcare met également en évidence l'augmentation constante du nombre et de la gravité des cyberattaques et des violations de données.
En réaction à ces tendances, les régulateurs et les législateurs, tels que la Securities and Exchange Commission (SEC) aux États-Unis et l'Union européenne, ont cherché à promulguer de nouvelles lois et réglementations protégeant les consommateurs, les patients et les investisseurs. Alors que les menaces continuent d'évoluer et que de nouvelles lois sont élaborées, les entreprises se défendent en mettant en place des contrôles plus stricts dans le cadre de nouveaux critères minimaux de cybersécurité imposés par des cadres communs de protection, tels que celui défini par le National Institute of Standards and Technology (NIST) aux États-Unis.
Une autre question essentielle se pose : faut-il ou non payer une rançon ? En premier lieu, les entreprises doivent interroger leur assureur quant à la prise en charge du paiement, couvert ou non par leur police d'assurance. Toutefois, le paiement d'une rançon peut également, par inadvertance, mettre l'entreprise en danger sur le plan juridique, par exemple en violant les politiques de sanctions de l'US Office of Foreign Assets Control (office de contrôle des actifs étrangers aux États-Unis). En fin de compte, il incombe aux entreprises d'agir de manière proactive en établissant un programme de sécurité de l'information et de réponse aux incidents, en mettant en place des sauvegardes et des protocoles adéquats et en ayant une maîtrise approfondie de ce que leur cyberassurance couvre en cas de violation de données et d'autres cyberattaques.
Zoom sur les réglementations liées à la cybersécurité
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Nous tenons à remercier nos experts pour leurs contributions au rapport sur les risques mondiaux J.S. Held 2025.
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Cette publication contient des informations à caractère prévisionnel. Ces informations sont basées sur les attentes actuelles de J.S. Held et sont soumises à des risques, des incertitudes et d'autres facteurs susceptibles d'entraîner une différence matérielle entre les résultats réels et ceux exprimés ou suggérés par ces dites informations. Les déclarations prévisionnelles ne sont valables qu'à la date à laquelle elles sont émises et nous ne sommes pas tenus de les mettre à jour ou de les réviser, que ce soit à la suite de nouvelles informations, d'événements futurs ou pour toute autre raison. Ce matériel est fourni à titre d'information uniquement et en l'état, sans aucune garantie, et J.S. Held n'assume aucune responsabilité en cas d'erreurs, d'omissions ou d'actions entreprises sur la base de ce matériel.
Dans le rapport sur les risques mondiaux de J.S. Held, nous combinons notre expertise technique, scientifique, financière et stratégique pour offrir un aperçu des sujets les plus déterminants pour 2024....